Multimodalité(s), la revue de recherches en LMM, se veut un lieu de rassemblement des voix de toutes les disciplines qui s’intéressent de près ou de loin aux pratiques créatives de communication et d’expression contemporaines : l’éducation, la didactique, la linguistique, la sémiotique, la philosophie, l’éducation aux médias, la communication, les arts visuels et médiatiques, la littérature, le théâtre, le cinéma, la musique, les sciences humaines et sociales, les sciences de l’information, les technologies éducatives, etc.
La publication de Multimodalité(s) se fait exclusivement en ligne afin d’assurer l’accès libre aux écrits scientifiques. La procédure de sélection des articles suit rigoureusement les critères des publications scientifiques : relecture à l’aveugle par deux ou trois experts, échanges suivis entre le responsable du numéro, les rédacteurs de la revue, les auteurs et les relecteurs pour aboutir à la version finale de l’article. Multimodalité(s) publie exclusivement des articles en langue française.
Le thème central de la revue Multimodalité(s) concerne les pratiques créatives de communication et d’expression contemporaines en fonction de l’évolution des technologies médiatiques et de leur rapport aux mondes possibles dans un environnement hybride. Ces pratiques communicationnelles et expressives, déployées au quotidien de l’enfance à l’âge adulte, s’incarnent dans le réel/virtuel, dans divers contextes (scolaire, communautaire, culturel, etc.) ainsi que dans divers espaces et temporalités. D’un point de vue épistémologique, elles s’inscrivent dans la mouvance de la cybernétique (Wiener, 1950/2014), de la sémiotique sociale (Halliday, 1978; Kress, 2003; Van Leeuwen, 2005) et de la multimodalité (Kress, 1997 et 2010; Kress et Van Leeuwen, 2006; Lacelle, Lebrun et Boutin, 2012; Jewitt, Bezemer et O’Halloran, 2016; Lacelle et Boutin, 2020).
L’essor technologique actuel contribue à décloisonner, fragmenter et démultiplier les pratiques créatives de communication et d’expression, notamment chez les jeunes générations qui mobilisent au quotidien une variété toujours grandissante de ressources sémiotiques et numériques. Des enjeux toujours plus nombreux, non seulement linguistiques, esthétiques, artistiques ou pragmatiques, mais également éthiques, sociopolitiques, socioculturels, voire philosophiques, émanent de ce décloisonnement. Multimodalité(s) cherche à mieux rendre compte de ces différentes facettes.
Dans son sens large, la multimodalité résulte de l’interaction de modes sémiotiques (visuel, oral, gestuel, sonore, etc.) dans la réception et/ou la production de sens. Issue des recherches en communication verbale et non verbale dès les années 1970, elle est associée à la notion de littératie vers la fin des années 1990 puisqu’elle réfère entre autres à l’articulation de modes sémiotiques dans la réception, la production ou la transaction de sens véhiculés par divers objets sémiotiques à l’aide de signes, codes, modes, médias et langages. Les dernières décennies de pratique et de recherche dans divers domaines et milieux, entre autres au sein de l’Équipe de recherche en littératie médiatique multimodale (Lebrun, Lacelle et Boutin; 2012; Lacelle, Boutin et Lebrun, 2017; Richard et Lacelle, 2020; etc.), ont cependant contribué à l’éclatement de ses cadres originels. De telle sorte, la multimodalité peut aujourd’hui se définir au pluriel – multimodalité(s) – puisqu’elle touche à la fois aux dimensions sémiotiques, sensorielles, matérielles, spatiales et temporelles des pratiques de culture, de création et de communication.
À l’instar des précurseurs de l’approche multimodale (Kress et van Leeuwen, 2001), on retient de la multimodalité l’usage, en contexte réel de communication ou d’expression médiatique, de plusieurs modes sémiotiques pour concevoir un objet ou un événement sémiotique. La production du sens qu’on veut exprimer ou médiatiser et sa conséquente réception sont incontournables (Jewitt, 2009). Au-delà du simple amalgame des modes sémiotiques, il importe de prendre en considération le caractère foncièrement réfléchi, délibéré et engagé, donc interactif, de la multimodalité.
Le cadre épistémologique multimodal sous-tend trois postulats intrinsèques (Jewitt, Bezemer et O’Halloran, 2016). Tout d’abord, la multimodalité considère que toute représentation, toute communication, toute expression, met toujours à contribution une multiplicité de modes, ces ressources sémiotiques qui contribuent ensemble au sens produit. En tant qu’approche interdisciplinaire, elle s’attarde tout particulièrement à la description et à l’analyse du répertoire complet de ressources sémiotiques (visuelles, orales, gestuelles, écrites, cinétiques, virtuelles, etc.) que les personnes mobilisent dans différents contextes. Par ailleurs, la multimodalité met en relief le fait que les ressources, socialement construites au fil du temps, deviennent des moyens de produire du sens qui répondent à des besoins sociaux, individuels et affectifs associés aux différentes collectivités. Enfin, c’est à partir de la sélection et surtout de la configuration des modes – design, cadrage – que les personnes peuvent réellement (re)produire le sens.
Elle se veut un lieu de rassemblement des voix de toutes les disciplines qui s’intéressent de près ou de loin aux pratiques créatives de communication et d’expression contemporaines : l’éducation, la didactique, la linguistique, la sémiotique, la philosophie, l’éducation aux médias, la communication, les arts visuels et médiatiques, la littérature, le théâtre, le cinéma, la musique, les sciences humaines et sociales, les sciences de l’information, les technologies éducatives, etc.
Multimodalité(s) se veut un lieu de rassemblement des voix de toutes les disciplines qui s’intéressent à la littératie contemporaine.
ISSN : 2818-0100
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